mardi 8 mars 2011

Humaine


HUMAINE de Rebecca Maizel, publié chez Albin Michel, collection Wiz, 2011.

Résumé :

Lenah n’est plus la vampire cruelle et sanguinaire qu’elle fut pendant plus de cinq cents ans. Aujourd’hui son vœu le plus cher vient de se réaliser. Elle est redevenue humaine, grâce à un rituel pratiqué par Rhode, son âme-sœur depuis des siècles. Mais comment vivre dans la peau d’une jeune fille de 16 ans quand on a presque tout oublié de l’amour et de l’amitié ? De plus, même sous l’apparence d’une lycéenne ordinaire, Lenah doit rester sur ses gardes : le clan de vampires sur lequel elle a autrefois régné est prêt à tout pour faire revenir sa souveraine… [source : Ed. Albin Michel]

Ce que j'en pense :

L'idée est sympathique. Dans l'absolu, prendre à revers la transformation vampirique et faire d'un vampire une humaine est assez "novateur". Au minimum, c'est quelque chose qui a le mérite d'avoir été peu voire pas traité dans d'autres romans.

Là où le bât blesse c'est lorsqu'une vampire, cruelle (mais on n'en dira pas trop, bien sûr, c'est su roman ado) et plusieurs fois centenaire (elle s'est vue transformer au moyen-âge), une fois redevenue humaine, réagit comme n'importe quelle ado de 15 ou 16 ans. Et la voilà qui se pâme devant le beau sportif, et qui éconduit le non moins bel artiste qui était attiré par elle...
On ne peut que s'étonner, comment, alors qu'elle conserve (nous dit-on) ses souvenirs, et même une partie de ses pouvoirs dans un premier temps, peut-elle être si subitement redevenue aussi cruche ? Serait-ce une autocritique de l'adolescence ? J'en doute, puisque le livre se prend passablement au sérieux.

Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment en lisant "Humaine", mais j'avoue que l'ensemble m'a laissé un arrière-goût de profonde déception. Déception envers le personnage principal, qui entache ma vision du vampire, et déception à l'encontre de l'auteur qui pense que servir une soupe pareille sera acceptable dans le climat "pro bit-lit" actuel.

En résumé : ne vous laissez pas piéger par le concept, le traitement en est catastrophique. Et si quelques passages amusants noircissent quelques pages, le reste est vraiment mauvais.

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