dimanche 26 septembre 2010

Tokyo


TOKYO de Mo HAYDER, publié chez Pocket, collection Pocket Thriller, 2007.

Résumé :

Quand Grey débarque à Tokyo sans attaches, argent ni bagages, elle a beaucoup à prouver et encore plus à cacher.
Sa rencontre avec Jason, pour lequel elle éprouve une fascination immédiate, est déterminante : il lui trouve un toit, une maison délabrée vouée à la démolition, et un emploi dans un club à hôtesses très privé. Ses clients ? Des yakuzas et un étrange infirme accompagné d'une nurse à la silhouette monstrueuse... Mœurs inavouables, violence, écrasant secret... Ce nouvel univers est pourtant familier à Grey.
Le but de son voyage ? Retrouver un mystérieux film à l'existence contestée datant de l'invasion de la Chine par les Japonais. Un seul homme pourrait l'aider. Un survivant du massacre qui refuse de répondre à ses questions... [source : Ed. Pocket]

Ce que j'en pense :

Il y a tant de choses à dire sur ce livre, et pourtant, je dois trouver des mots qui ne gâcheront en rien la lecture de celui qui découvrira ce roman. Tâche ardue.

L'héroïne, Grey, est une jeune fille désaxée et instable dont la morale ne cadre pas avec celle du monde qui l'entoure. On lui a caché bien des choses, et l'une d'entre elle a fait naître un drame qui lui a conféré une sorte de névrose obsessionnelle qui la pousse à aller de l'avant.
Les méfaits de l'ignorance sont mis en avant à travers le passé de Grey et celui du lettré chinois à travers ses Mémoires qui nous sont dévoilées au fil des pages. Les horreurs de la guerre, de cette guerre, de cet évènement si particulier de Nankin durant lesquels de tels sévices ont été perpétrés qu'on en a enfoui le souvenir viennent nous heurter.

A travers une toile d'espionnage, et d'entraides inattendues, se dégagent les nombreux sévices moraux, psychologiques et physiques qui résultent de ces atrocités du passé des protagonistes. L'accent est mis sur les souvenirs qui nous hantent et la souffrance ou les tortures que l'on s'inflige lorsqu'on est empli d'une culpabilité dont rien ne pourra nous défaire.

Au fil des pages, l'auteur nous dépeint le monde de la nuit japonais et les milieux mafieux de manière surprenante, parsemant les pages de termes japonais qui ne sont jamais complètement traduits, mais qui doivent apparaître clairement explicites dans leur contexte... sur ce point je garde une certaine retenue que mes études de japonais m'imposent : je comprenais leur sens.

Du même auteur, dans la série du marcheur : Skin, Proies

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