dimanche 13 février 2011

Le protectorat de l'ombrelle 1 - Sans âme


LE PROTECTORAT DE L'OMBRELLE 1 - Sans Ame - Une aventure d'Alexia Tarabotti de Gail CARRIGER, publié chez Le livre de poche, collection Orbit, 2011.

Si je n'avais que quelques lignes :

Un ouvrage fantastique d'une délicatesse inouïe où l'auteur nous emmène dans une Angleterre victorienne emplie de vampires, de fantômes et de loup-garous intégrés de manière si subtile que l'on se laisserait presque bercer par le naturel de ce quotidien inattendu.

Résumé :

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales.
Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ? [source : Ed. Orbit]

Ce que j'en pense :

Quel ne fut pas mon désarroi en lisant ce livre car plus le récit avançait plus trottaient dans ma tête les mots "Dire que j'ai failli passer à côté de ça !" tandis que, horrifiée que j'étais, le charme de la délicatesse de l'ouvrage me ravissait.

D'abord parce que j'ai été subjuguée entièrement par l'ambiance, les personnages et le traitement du monde fantastique adapté à la société victorienne anglaise, ensuite car il m'a été impossible d'interrompre ma lecture, j'étais littéralement ravie (dans tous les sens du terme).

Je m'enthousiasme maintenant de voir qu'en langue anglaise trois volumes sont déjà parus. Une suite est donc à prévoir et elle sera entièrement bienvenue. Non que l'ouvrage ne soit pas bouclé à la fin du dernier chapitre, une conclusion très "austenienne" quoique pleine d'inconvenances remplit totalement son office, mais davantage car je pressens que l'auteur a encore bien des mystères a nous dévoiler.

Le livre met en scène une jeune fille décalée, ayant grandi dans une famille qui n'a pas les mêmes valeurs esthétiques ou intellectuelles qu'elle. En effet, fille d'un premier mariage de sa mère, elle ne partage pas le sang de ses sœurs et a hérité d'une séries de tares de son père italien : un physique atypique, des manières trop directes, et j'en passe, le tout justifiant bien entendu son statut de vieille fille.
A côté de ces considérations jusque là assez classiques, ajoutons que le monde est rempli de créatures surnaturelles, et ce de manière avérée. Vampire, loup-garous, fantômes peuplent donc les salons et le gouvernement anglais. L'histoire du séparatisme de l'église est revu à la sauce fantastique, et l'histoire montrera tant le déroulement des conventions sociales de la haute société que le degré de connaissances scientifiques de l'époque (additionné d'un brin de surnaturel, cela s'entend).
Dans ce monde ainsi remodelé, notre héroïne, Alexia Tarabotti, aura bien des choses à faire pour trouver la place qui lui siéra au sein de ce capharnaüm.

Avec brio et humour, l'auteur nous emporte bien loin des habituels romans victoriens dans un sublime pas de deux amoureux entrecoupé de discussions empreintes de bienséance.
Un régal.

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