lundi 31 mai 2010

Sous le signe des Fées - ou les clefs du Zodiaque


SOUS LE SIGNE DES FEES ou LES CLEFS DU ZODIAQUE de Sandrine GESTIN, publié aux éditions Au Bord des Continents, 2010.

Résumé :

Je sais ce que dit la pluie.
Elle dit l'eau de vos larmes salées et amères. Elle dit la douceur des enfants qui réchauffe nos cœurs. Elle dit l'amour fécond qui vit en chacun de nous. Les gouttes d'eau tombent sans fin du ciel de juin et je suis si bien sous le regard bienveillant de Dame la Lune. Pâle et blanche, elle me sourit. Amour délicat d'une mère lointaine et divine. Et coulent sur moi ses rayons argentés, lumières magiques qui éveillent en moi tant d'émotions.
Elles me submergent, m'engloutissent, jusqu'à ce que je ne fasse plus qu'un avec elles. Je les sens... Au plus profond de mon être... S'ouvre alors mon regard intérieur, fenêtre sur le subtil, qui me fait entrevoir l'invisible. [source : Ed. Au bord des Continents]

Ce que j'en pense :

Comme toujours, Sandrine Gestin dépeint à merveille les fées et autres créatures surnaturelles. Cet ouvrage reste principalement un album d'illustrations, sur le thème des signes du Zodiaque.
Pourquoi évoquer ici un tel ouvrage ?
Moi qui n'ai généralement cure des choses touchant à l'astrologie, ou alors avec un regard critique et une bonne prise de distance, j'ai été soufflée par les textes de ce recueil. Quelques mots, des informations basiques sur chaque signe (élément associé, dates, etc.) entre lesquels on peut admirer de superbes images fantastiques, le tout suivi d'un texte poétique, ce même schéma répété pour les douze signes, voilà le contenu de l'ouvrage.
Et c'est ce texte qui m'a tant émue. Rarement un écrit d'astrologie n'avait touché aussi près de mon ressenti... Étonnée de ce résultat, j'ai montré le livre à plusieurs amies qui elles aussi ont lu la partie concernant leurs signes respectifs, et leur réaction fut la même : époustouflées, nous nous sommes reconnues en ces vers...

L'étrange vie de Nobody Owens


L'ETRANGE VIE DE NOBODY OWENS de Neil GAIMAN, publié chez Albin Michel, collection Wiz, 2009.

Résumé :

Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal.
Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux...
L'Étrange Vie de Nobody Owens est un roman enchanteur, noir, magique, tendre et profond. La grâce absolue de Neil Gaiman, de retour après son livre-culte, Coraline. [source : Ed. Albin Michel]

Ce que j'en pense :

Etrange est la vie de Nobody Owens, si fait.
Pourchassé par un tueur qui vient de massacrer sa famille quoiqu'inconscient du danger, ce petit garçon de 2 ans se réfugie dans un cimetière où il est "adopté" par la communauté locale. Il grandit au milieu de tombes ancestrales et des fantômes qui les occupent. Il est éduqué par les habitants qui lui apprennent les arcanes de la magie dont il se sert à profit lors de ses escapades. Comme tout enfant, il fait des bêtises, mais celles-ci l'entraîneront à risquer sa vie dans de vieilles tombes, dans des univers surnaturels et fantastiques à vous donner la chair de poule !
Au fil des pages, le garçon grandit, d'expérience en expérience, il devient un jeune homme qui décide d'affronter son destin.

Le texte est entrecoupé de dessins aux formes biscornues, déformées, spectrales, qui donnent à l'ensemble un ton particulier. La lecture est vraiment facile, l'histoire surprenante, mais finalement le jeune "Bod" est plus proche de nous que ce qu'on pourrait croire de prime abord...

dimanche 30 mai 2010

Anniversaire - 1


Cette rubrique est la seule dans laquelle je me permettrai un petit mot en dehors de mes articles.
Un mois déjà... le temps passe vite !

Joyeux anniversaire de création à toi, ô mon blog de lectures !
Que ce nouveau mois qui commence t'apporte de quoi t'étoffer, plein de liens html, des lecteurs assidus et des commentaires.

Je m'étais fixée comme objectif de donner par jour un avis sur un titre de livre que j'ai lu et pour l'instant, j'y parviens. Bonne nouvelle. Je mets d'abord le titre en ligne, avec photo(s) et résumé et dès que l'article de mon commentaire est terminé, je crée le lien qui l'ajoutera aux autres titres du même genre. C'est pour cette raison qu'en début de blog, il y aura très souvent quelques articles incomplets... Ah, et puis je considère aussi que les jours anniversaire, c'est férié^^

En regardant la liste de mes lectures qui se crée au fil des jours, je me rends compte que je lis énormément de manga shôjo et de littérature pour ados, ce qui en soi n'est pas une surprise. L'effet surprenant réside en ce fait si simple : qu'à travers quelques genres seulement, je parvienne à trouver une telle diversité et que j'aborde avec autant de plaisir qu'autrefois chaque nouvelle série !

samedi 29 mai 2010

Geek & Girly - 1


GEEK & GIRLY de Rutile et Nephyla, publié chez Soleil Productions, collection Strawberry, 2009.

Si je n'avais que quelques lignes :

Une geekette un peu ronde, un otaku premier de la classe et un tombeur en difficulté scolaire nous plongent dans un univers de jeux vidéos, d'attirance et de rapports d'amitié dans ce shôjo français qui y va à fond les pixels ! Une BD ado génialissime.

Résumé :

Tout bascule pour Quentin, quand son délégué de classe bizarroïde lui fait découvrir un jeu de drague en ligne complétement addictif.
Adieu, sa vie de playboy, adieu sa vie tout court : il n'en a plus ! Devenu accro, son désir le plus cher est d'être le premier à compléter le jeu et se faire consacrer « Dieu de la drague ». Et si le mystérieux créateur du jeu était en réalité une créatrice ? Et si c'était la seule fille au monde qu'il ne parvienne jamais à séduire ? [source : Ed Soleil]

Ce que j'en pense :

De la BD française sur fond de shôjo, une histoire de jeux vidéos romantique, on en rêvait, ils l'ont fait !
Les dessins sont vraiment adorables et les personnages, quoiqu'extrêmement caricaturaux, nous entraînent à travers cet univers de passionnés. De petits commentaires explicatifs permettent à ceux qui seraient non-initiés de mieux comprendre certains aspects de l'univers des geeks, des otaku ou des jeux de drague.
J'ai vraiment apprécié ce premier volume même si sans volume 2 la série laisse un énorme goût de trop peu. Espérons qu'il soit publié prochainement...

Voici le lien vers ma chronique du volume 2 qui est sorti : Geek & Girly 2

vendredi 28 mai 2010

Ernest & Rebecca
















ERNEST & REBECCA
de Guillaume BIANCO et Antonello DALENA, publié chez Le Lombard, 2008-2009.


Résumé :

Je m'appelle Rebecca.
J'ai six ans bientôt et demi et je suis souvent malade. En plus, mon papa et ma maman veulent se séparer et ça me rend triste. Heureusement Ernest est là pour me remonter le moral. Ernest, c'est un super microbe et un super copain ! Je l'ai attrapé un jour de pluie. Ensemble, on rigole bien... [source : Ed. Le Lombard]

Ce que j'en pense :

Pas facile à six ans et demi d'être malade tout le temps... Heureusement Rebecca ne s'en laisse pas conter ! Elle trébuche sur les microbes, cherche un moyen de rabibocher ses parents qui se disputent sans arrêt, tente de comprendre son étrange grande sœur, résiste aux tentatives d'empoisonnement du docteur et fonce droit devant elle pour vivre ses aventures. Son ami Ernest, un virus bien sympathique, l'aide en lui apprenant mille tours !

J'aime beaucoup les dessins qui me font penser aux séries "Monster Allergy", "Lys" ou encore "Sybil, la fée cartable". La série n'a certes pas la profondeur de "Lou", mais reste une lecture agréable. Il n'existe pas énormément de titres qui parlent de maladie, et j'avoue que la prochaine fois que j'attraperai un énorme rhume, je tâcherai de penser à ressortir ces albums du placard et à les relire pour me donner un peu de courage ! Je regrette seulement qu'on ne comprenne pas bien quel est l'état de scolarisation de la petite (ou alors j'ai raté une bulle^^).

Le premier volume retrace la séparation des parents, et la rencontre avec Ernest. Le second s'attarde sur Sam, un nouveau type de virus, gênant et extrêmement virulent. Le troisième tome (à paraître) devrait être consacré aux grands parents, et papy a des révélations à faire qui risquent de nous en apprendre long sur Ernest...

Bon éternuement à vous ! (car c'est la façon de faire chez les microbes, Ernest me l'a bien expliqué !)

Le troisième volume a enfin vu le jour, ci-après le lien vers mon article le concernant : Ernest & Rebecca 3

jeudi 27 mai 2010

L'impératrice des Ethérés


L'IMPERATRICE DES ETHERES de Laura GALLEGO GARCIA, publié chez Baam !, 2010.

Résumé :

Un majestueux palais que l'on croirait sculpté dans la glace, une impératrice aussi sublime qu'ensorcelante, un monde paradisiaque où vivent des êtres purs...
La légende du Royaume éthéré fascine les enfants des Cavernes, ces grottes où vivent les hommes. Mais lorsque Bipa, l'une d'entre eux, partira à la recherche d'Aer, un garçon qu'elle adore détester, elle croisera en chemin des créatures animées d'une inquiétante puissance magique. À bien y réfléchir, c'est à se demander si cette terre idéale ne cache pas un désert de givre... et de mort. [source : Ed. Baam]

Ce que j'en pense :

Deux personnalités qui s'opposent et se complètent. Bipa est pragmatique, courageuse et garde la tête sur les épaules, elle s'intègre bien à la communauté, alors qu'Aer est rêveur, décalé, différent des autres avec ses yeux clairs et ses idées farfelues. Elle ne le comprend pas, pourtant, c'est elle qu'il vient voir pour demander conseil parce que son regard pratique lui apporte un éclairage nouveau. Lorsqu'il part suivre son rêve, elle part à sa suite, seule, pour le faire revenir et permettre à la mère de ce dernier de ne pas avoir à faire le deuil d'un fils de manière similaire à celui qu'elle a connu avec feu son époux.
Là où Aer passe, Bipa le suit, animée d'un courage et d'une persévérance extrêmes.

Cette fable fantastique laisse entrevoir combien on gagne à côtoyer des gens possédant des qualités différentes des siennes, et à quel point la société tend à nous faire rentrer dans un moule ou à aplanir les spécificités des individus.

Je pense que ce titre gagne à être relu, pour bien percevoir le message de l'auteur.

mercredi 26 mai 2010

100% Doubt !!



100% Doubt !! de Izumi KANEYOSHI, publié chez KAZE (Asuka), collection Shôjo, 2009-2010.
(Série en 6 vol.).

Résumé :

Le mot " jimmy " est un terme argotique qui désigne les filles moches et ringardes.
Ai Maekawa, 15 ans, décide de rompre avec son triste passé de " jimmy " au collège et entre au lycée métamorphosée en superbe jeune fille, après avoir fourni d'exténuants efforts. Très vite, elle jette son dévolu sur Sô Ichinose, un garçon extrêmement populaire, mais on ne perd pas si facilement ses vieilles habitudes... [source : Ed. Kaze]

Ce que j'en pense :

Elle faisait partie du groupe de "moches" au collège. Ayant fourni efforts et artifices, la voici qui rayonne au lycée !
Ce manga parle des transformations que l'on peut engendrer sur soi, en montrant à quel point les changements physiques peuvent être rapides alors que la tête ne suit pas la cadence, et combien les souvenirs d'avant restent à nous hanter... On y voit aussi la futilité d'un jugement trop rapide basé sur des critères superficiels.
L'héroïne combat l'injustice sous toutes ses formes ce qui lui vaut l'amitié, l'admiration ou l'amour des gens de son entourage. Ses erreurs à elles sont également pointées du doigt de façon prononcée et le tout est traité avec énormément d'humour !

mardi 25 mai 2010

Epictète


EPICTETE de Sergio ALGOZZINO, Guillaume BIANCO, publié chez Soleil Productions, 2009.

Résumé :

Ami lecteur, le livre que tu tiens entre les mains est une merveille éditoriale.
Si tu le reposes nonchalamment et que tu refuses de l'acheter, ta famille sera maudite jusqu'à la cinquième génération. " [source : Ed. Soleil]

Ce que j'en pense :

Je suis tombée sur ce titre totalement par hasard. Cette BD toute en longueur (13cm de haut sur 40cm de long), impossible à caser proprement dans les rayons de la librairie m'interpellait... Je cherchais un cadeau pour ma mère, et le titre de ce livre, la façon de le traiter et le format peu conventionnels m'ont séduite au point de me convaincre sans plus d'explications de lui acheter "Epictète". Une fois qu'elle l'eut déballé, je restais interdite, en attendant de voir si ce présent allait satisfaire son appétit de philosophie détournée. Le résultat fut au rendez-vous et le petit personnage si vague aux réflexions profondes, ce petit être qui combat sa condition dessinée, sa dépendance à la plume de son auteur et son enfermement dans une case de BD m'a tellement plu que je me suis retrouvée confrontée au dilemme suivant : j'ai offert cette BD, mais je voudrais l'avoir chez moi aussi... est-ce que je la rachète ?
C'est qu'il sait se montrer sous son meilleur profil, ce petit condensé d'encre et de pensées...
Et parce que l'auteur parle de son œuvre avec un humour sans bornes, il est indispensable d'aller voir sur son blog la page concernant cette petite "bande" (bah oui, le format est tout en longueur) dessinée : ici

lundi 24 mai 2010

Hana Attori
















HANA ATTORI
de Tony VALENTE, publié chez Soleil Production, collection Soleil Levant, 2008-2010.


Résumé :

Jeune élève de la très select " École ninja d'Iga ", Hana Attori a décidé de quitter son clan pour retrouver et combattre l'assassin de son père et de sa sœur.
Seulement voilà, cet assassin n'est autre qu'Oda Nobunaga, le plus grand seigneur du Japon ! La petite Hana Attori ne sait pas beaucoup de choses, mais elle sait qu'on n'entre pas en guerre toute seule contre un pays... Alors c'est accompagnée de son ami Goro, de Fumio l'artificier et de Shifu le sorcier poltron qu'elle va organiser sa lutte clandestine... [source : Ed. Soleil]

Ce que j'en pense :

Sous des atours plus que plaisants, dessins soignés, d'inspiration manga, humoristiques et dynamiques, ce titre fourmille de micro clins d'œils à côté desquels il est facile de passer si l'on n'est pas attentif à chaque décor travaillé ou aux dialogues loufoques.
Que ce soit dans les dessins où, pour ne citer que quelques-uns d'entre eux, on va retrouver Songoku (Dragon Ball), Monkey D. Luffy (One Piece), des images de Kingdom Hearts (jeu vidéo), de Skydoll (BD), de Ranma 1/2 (dessin animé japonais) ou dans les textes qui feront référence par exemple à l'introduction d'Astérix le Gaulois, qui présenteront une version comique de la TNT, un fast-food médiéval et je ne sais combien d'autres excentricités comme un casque où l'on met des grillons à la place des écouteurs pour avoir de la "musique" plein les oreilles... cette série est une source toujours renouvelée de surprises !

L'histoire est captivante, pleine d'action et d'aventures, et reprend sous un angle intéressant une période clef de l'histoire japonaise.
Une indienne nécromancienne, un portugais qui zozote, un panda roux, un village étrange dont les habitants portent des masques de singe, une arme destructrice inconnue... autant de mystères qui me font attendre la sortie du volume 3 avec grande impatience !

dimanche 23 mai 2010

GhostGirl


GHOSTGIRL de Tonya HURLEY, publié chez Plon Jeunesse, 2008.

Résumé :

Vivante, Charlotte est une lycéenne timide, invisible, totalement à côté de la plaque...
Morte, Charlotte est un fantôme doté de pouvoirs surnaturels! Tenant sa revanche, elle fait tout pour que le garçon le plus canon du lycée tombe amoureux d'elle, quitte à employer des moyens peu orthodoxes qui feront tourner en bourrique tous ceux qui croiseront son chemin... [source : Ed. Plon]

Ce que j'en pense :

Très cinématographique dans son traitement, cette histoire un peu loufoque sur l'amour avance à petits pas, chapitre par chapitre, de quoi encourager le lecteur paresseux. A chaque début de chapitre on retrouve une illustration sous laquelle on lit une brève citation et au verso, un aperçu du contenu à venir à travers une réflexion qui nous dépasse à première vue mais dont la logique s'impose quand on poursuit la lecture... L'ensemble laisse une impression étrange de moderne et de suranné, le tout dans les tons noir et rose.
Résolument féminin, le thème est abordé de façon tragicomique. L'héroïne s'étouffe avec un haribo (un ourson, plus exactement), même si l'auteur ne va pas jusqu'à décrire la couleur de la cause de son décès... Une mort stupide qui survient alors que sa vie était sur le point de commencer. Sa vie, entendons par là "le garçon que j'aime depuis des années en secret m'a regardée pour la première fois"... Elle qui se sentait invisible parmi ses semblables, qui mourrait d'envie de se faire remarquer a fini par mourir pour de bon ! Mais la jeune fille décide de prendre sa revanche dans la mort, et c'est là que les problèmes commencent. Pas de chance pour elle, le monde de l'au-delà est également une société organisée... on ne la laisse pas libre de hanter les vivants et elle se retrouve forcée de retourner sur des bancs de classe ! A elle de trouver ce qui lui permettra de passer le test et de laisser son esprit reposer en paix.

Une adaptation cinématographique est annoncée, et un second livre "GhostGirl - Homecoming" est disponible en anglais.

Nanami
















NANAMI
de NAURIEL et Eric CORBEYRAN, publié chez Dargaud, 2006-2010...


Résumé :

Après la découverte d'un livre étrange et dangereux, Nanami n'a plus qu'une idée en tête : le rendre à son propriétaire.
C'est ainsi qu'elle fait la connaissance d'Alessandro, prof de théâtre aveugle, et de l'effrayante bande des Black Rose. Cette rencontre va l'entraîner dans un monde mystérieux, un monde sur lequel elle a un pouvoir qu'elle ne soupçonne pas... [source : Ed. Dargaud]

Ce que j'en pense :

Tout simplement magnifique !
Cette BD a le chic pour laisser les lecteurs sur leur faim, chaque double volume se terminant de manière plus dramatique que le précédent. Et pourtant, on ne peut qu'en apprécier la lecture.

J'aurais pu introduire mon commentaire en prônant la spécificité particulière de ce titre, à savoir qu'il s'agit d'une bd avec Jean Reno (rires), mais tout compte fait, je n'en fais pas là la critique singulière. Je dirai donc (en toute simplicité) que ce titre nous présente les aventures, les affres et les doutes d'une jeune collégienne de 14 ans, Nanami, qui se retrouve du jour au lendemain embarquée dans une étrange histoire théâtrale, un imbroglio invraisemblable qui l'emmène dans un monde médiéval fantastique... Les apparences sont trompeuses, et Nanami le découvrira à ses dépens. En difficulté scolaire, elle doit compter avec la surveillance rapprochée de ses parents. Elle se voit obligée de déformer la vérité trop souvent, et finis par tomber dans un engrenage qui l'amène à risquer sa vie.

Créatures fantastiques, intrigues à la Cour, beaux costumes, histoire d'amour en filigrane, le tout teinté d'essence de collégien façon 21è siècle, il n'y a pas à dire, cette série a tout pour me plaire !
L'action est empreinte d'héroïsme, tant au niveau de la vie réelle que du monde imaginaire, et si notre jeune partenaire fait un faux pas, imaginez-vous seulement transportée du jour au lendemain dans la peau d'une princesse (un rien typée Star Wars ?) et en charge de reprendre votre royaume aux mains de l'ennemi, après avoir passé un séjour au cachot et manqué d'être décapitée...

Je suis la série depuis la publication du premier tome, dans la collection "Cosmo" chez Dargaud, en 2006. Cette collection semble avoir été tôt fait oubliée (à mon grand dam) et je surveille de près la poursuite des publications des deux séries qui avaient alors attiré mon attention : "Le petit monde" et "Nanami". Le rythme de parution est assez lent, environ deux ans entre chaque volume, mais je dois avouer que dès lors que les volumes continuent à paraître, je ferai preuve de toute la patience nécessaire tant il semble que le temps n'y changera rien, ces deux séries sont vouée à me complaire !

samedi 22 mai 2010

Saruyama



SARUYAMA de Akira SHOUKO, publié chez Soleil Productions, collection Shôjo, 2010.
(Série en 8 volumes).

Résumé :

Haruna est obligée de changer d'école suite au scandale que provoqua son père, mais sa nouvelle classe est aussi bruyante qu'une montagne envahie de singes ! Malgré tous les soins qu'elle met à ne pas les fréquenter, le plus espiègle et franc d'entre eux, Macharu, réussit à la détendre et suscite même son intérêt, si bien qu'ils finissent par sortir ensemble...? [source : Ed. Soleil]

Ce que j'en pense :

Saruyama en japonais signifie "montagne de singes", et c'est l'impression qui se dégage de l'établissement scolaire dans lequel l'héroïne débarque en milieu d'année.

Plus qu'un simple shôjo sur qui raconte une romance de cour d'école, ce manga montre une jeune fille qui a été blessée et trahie par ses proches et ses amis. Elle n'accorde plus sa confiance et semble réticente à laisser à nouveau des gens se rapprocher d'elle. Elle cherche même à éviter les contacts avec autrui. Heureusement pour elle, l'école dans laquelle elle débarque, cette fameuse "montagne de singes" va lui apporter la chaleur, l'amitié - et l'amour - nécessaires à son rétablissement. C'est plutôt cela qui se dégage de ces pages, on sent ses doutes, sa retenue, et comment la gentillesse des gens autour d'elle finit par briser les barrières qu'elle s'était construites.

Les dessins sont agréables, dans un style proche de ceux de la série "C'était nous".

Mon chat à moi


MON CHAT A MOI (Collectif), publié chez Delcourt, 2008.
(One Shot).

Résumé :

Onze artistes de la bande dessinée rendent hommage à l'animal de compagnie le plus indépendant qui soit.
Qu'il soit matou, minet, mimine, mistigri ou minou, qu'il fasse ses griffes, qu'il soit botté ou de velours, il tient une place à part dans leur vie, dans leur cœur et dans leurs croquis. [source : Ed. Delcourt]

Ce que j'en pense :

Il y en a pour tous les goûts dans ce recueil, histoires vraies ou fictions, dessins à l'aquarelle ou esquisses caricaturales, histoires drôles, récits dramatiques ou souvenirs de jeunesse...
Un ouvrage indispensable pour tout amoureux des chats qui se respecte, à placer tout en haut de l'étagère, à côté des Garfield (en anglais et noir et blanc, s'il vous plaît !) et de Simon's Cat.

vendredi 21 mai 2010

Shinobi Life




SHINOBI LIFE de Shoko CONAMI, publié chez KAZE (Asuka), collection Shôjo, 2007-2010.

Résumé :

Dans le Japon médiéval.
Détenteurs d’un objet mystérieux et convoité, un ninja et une princesse fuient leurs poursuivants, avides de s’accaparer l’étrange relique.
Ils décident finalement de se séparer pour leur échapper plus facilement. Avant de se quitter, la princesse, Beni-hime sama, confie l’objet au jeune homme lorsque retentit soudainement une explosion. A demi inconscient, le jeune homme est précipité au fond d’un lac.

De nos jours, au sommet d’un immeuble.
Jeune lycéenne, Beni Fujiwara est en bien mauvaise posture… Mais bien que sous la menace d’un couteau, la jeune fille ne se laisse pas démonter. Mais la situation ne tourne pas à son avantage… Quand soudain notre ninja, comme tombé du ciel, atterrit sur l’agresseur de Beni… [source : manga-news.com]

Ce que j'en pense :

Un manga d'amour historique, une histoire fantastique ponctuée de voyages dans le temps, des aventures de ninjas, d'honneur et de clans, de jolis graphismes et une bonne tenue de route au niveau du scénario, voilà les ingrédients qui font le succès de Shinobi Life.

Parfois, les flashbacks se confondent avec les déplacements temporels, rendant par moments le tout un peu confus, mais passé outre ces quelques difficultés, cela reste l'un de mes titres préférés. Chaque volume me donne des frissons, plus on en apprend sur le passé et l'histoire des personnages, plus la série me passionne...

Un titre indispensable pour tout amoureux du shôjo historique qui se respecte !

jeudi 20 mai 2010

Professeur Eiji




PROFESSEUR EIJI de Akiko MONDEN, publié chez Dargaud, collection Big Kana, 2009-2010.
(Série en 10 volumes).

Résumé :

Eiji, ex-reporter, calme et impassible, plonge dans un autre monde : il va enseigner l'anglais dans un lycée ! Confronté à des collègues peu enthousiastes et des élèves indisciplinés bu amorphes, Eiji s'attelle à régler les problèmes existentiels de ses étudiants, mais ses sentiments à lui, qui s'en occupe ? ! [source : Ed. Dargaud]

Ce que j'en pense :

Un excellent titre, profond et marquant. On y trouve des situations vraies et les sentiments des protagonistes sont soigneusement dépeints à travers une toile méticuleusement travaillée.

Eiji Fuwa est certes le personnage central de la série, mais il joue surtout le rôle de déclencheur. A son contact, les nombreux personnages qui l'entourent vont réagir à leur manière. Son attention exacerbée envers les autres l'amène à déceler nombre de problèmes et à les résoudre de la manière qui lui semble être juste.
On ne suit pas seulement les traces de ce professeur décalé, embauché parce qu'il savait agir en dur à cuire, ce manga nous mène tout droit au cœur du corps professoral de l'école et de tous les élèves qui dépendent d'eux. De petites histoires viennent se greffer sur la trame principale, laissant à mon sens comme résultat un titre d'une rare perfection.

Il s'agit malgré tout d'un manga pour adultes, tant parce que les histoires traitent principalement d'un groupe hétéroclite de trentenaires ou de personnes d'âge mûr, que du fait du regard qui est porté sur les adolescents, dénonçant souvent le mal que l'on peut infliger à des êtres en construction, pas encore adultes, mais plus tout à fait enfants. Les problèmes traités nécessitent selon moi un certain recul, et s'il n'est certainement pas inintéressant de le lire lorsqu'on est collégien ou lycéen, je pense qu'avec davantage de maturité, on peut entrevoir en ces pages le signal d'alarme lancé par l'auteur à son public : soyez sincères avec vous-même et avec les autres, assumez vos sentiments et faites attention aux jeunes (enfants ou adolescents) qui vous entourent, protégez-les...

Il s'agit d'un titre que j'affectionne particulièrement. Et pour couronner le tout, les dessins sont magnifiques !

mercredi 19 mai 2010

Le monde de Misaki



LE MONDE DE MISAKI de Yuji IWAHARA, publié chez Delcourt (Akata), collection Take, 2009.
(Série en 3 volumes).

Résumé :

Misaki vient juste d'emménager avec son père à Hohoro, la ville natale de sa mère morte il y a quelques années.
Une nouvelle vie commence alors pour elle. Mais un soir, alors qu'elle rentre de l'école, elle trouve une drôle de créature : Nio. Cet étrange reptile a la particularité de se transformer en petit garçon quand on l'embrasse, et de reprendre sa forme originelle quand il rentre en contact avec de l'eau. Misaki va très vite décider de l'adopter. Peu à peu, au contact de ce dernier, la jeune fille va retrouver des bribes de souvenirs de sa plus tendre enfance, des souvenirs qu'elle avait étrangement oubliés...Mais le nouveau quotidien de Misaki va très vite être perturbé par d'étranges évènements : un avion va s'écraser dans le lac de Hohoro.
Ai Nakabayashi, la seule survivante du crash, semble animée par de douteuses motivations... Quels liens entre cela et la sombre affaire d'enlèvement qui s'est déroulée quelques jours plus tôt à Tokyo ? Quel secret entoure la naissance de la jeune Misaki ? Et quel est le lien entre Nio et le fait que le Docteur Ôtori, l'arrière-grand-père de Misaki, était un biologiste ? [source : Ed. Delcourt]

Ce que j'en pense :

Un bon petit polar écologique en manga, traité sur un ton très doux, palpitant et touchant.
Les dessins sont à croquer, littéralement adorables.

L'histoire prenante autant que surprenante nous fait réfléchir aux dégâts causés par la cupidité et à certains travers de la nature humaine qui peuvent causer de graves dommages. Bien tourné, trois volumes suffisent à boucler le récit sans nous laisse sur notre faim.

Une jolie fable sur l'amitié, la confiance et l'attachement, sur l'héritage et les souvenirs enfouis.

mardi 18 mai 2010

Ristorante Paradiso


RISTORANTE PARADISO de Natsume ONO, publié chez Dargaud (Kana), collection Big Kana, 2010.
(One Shot).

Résumé :

Dans la belle ville de Rome, la vie du restaurant Casetta dell' orso suit son cours.
Les cuisiniers et les serveurs, tous plus charmants les uns que les autres, sont aux petits soins pour les clients. Mais un jour débarque la jeune Nicoletta avec la ferme intention de révéler au patron qu'elle est la fille de sa femme... ! [source : Ed. Dargaud]

Ce que j'en pense :

Il est rare de voir des séries dont les héros sont des hommes d'âge mûr et à plus forte raison lorsqu'ils sont fort charmants. Pourtant, cette série comme ses personnages a un charisme fou, un charme indéniable qui séduit par sa poésie et ouvre les perspectives du manga en France.
L'histoire se déroule en Italie, les personnages ont des noms de là-bas et l'auteur nous raconte les petits détails du quotidien et les déboires de ce groupe hétéroclite d'êtres particuliers qui se sont trouvés par les hasards de la vie.

Le trait de Natsume Ono nous offre un manga d'une grande sensibilité, au graphisme d'une beauté rare et insolite. Ce volume sert d'introduction à la série Gente (3 volumes), qui reprend l'histoire de cette équipe de serveurs et du restaurant qui les emploie.

Dans un genre tout à fait différent, Natsume Ono a également créé "Goyô", une série historique d'aventures et d'enquêtes ayant pour (anti-)héros un samouraï désargenté.

La Corde d'Or

















LA CORDE D'OR
de Yuki KURE, publié aux Editions 12bis, 2009-2010.


Résumé :

Kahoko Hino est étudiante à l'académie Seisô et mène une vie ordinaire.
Un jour, Lili, l'espiègle fée de la musique, qui a béni le fondateur de son école, tombe sur Kahoko en retard à ses cours. Ravie qu'elle soit capable de la voir, elle lui offre un violon magique et lui permet ainsi d'accéder au concours de musique annuel de son école, auquel de nombreux beaux et talentueux étudiants rêvent de participer... [source : Ed. 12bis]

Ce que j'en pense :

Une adaptation de jeu vidéo en manga, il y avait de quoi m'effrayer... Ma dernière expérience (Gakuen Heaven) ne m'avait pas rassurée quant à l'intérêt de ce type de séries, bien au contraire.
Pourtant ici le scénario tient debout, les caractères certes un peu caricaturaux des personnages ne sont pas un obstacle au plaisir du lecteur, et l'histoire ne laisse pas présager de romance toute tracée pour le moment. Et tant mieux ! L'auteur prend son temps pour intégrer petit à petit les motivations de chacun des protagonistes et l'héroïne avance à tâtons à travers cette cohorte étrange de musiciens de tous bords. Le côté "magique" reste en second plan mais se rappelle à notre bon souvenir à travers la fée Lili et le violon ensorcelé. Espérons seulement qu'il y aura des intrigues amoureuses par la suite et que, même s'il est agréable de lire un manga sur le thème de la musique, l'auteur se souvienne de mettre en place un peu d'amour avant que l'on ne se désintéresse de son œuvre...

Quoi qu'il en soit, j'ai hâte de lire la suite !

lundi 17 mai 2010

Anastasia Krupnik



ANASTASIA KRUPNIK de Lois LOWRY, publié à L'Ecole des Loisirs, collection Neuf, 1990...

Les volumes de la série :

Anastasia Krupnik
C'est encore Anastasia !
Anastasia à votre service
Anastasia, demande à ton psy
Anastasia connaît la réponse
Une carrière de rêve pour Anastasia
Le nom de code d'Anastasia
Anastasia avec conviction
Toute la vérité sur Sam

Résumé :

Jamais Anastasia n'a été aussi furieuse que le jour où ses parents lui ont annoncé qu'elle allait avoir un petit frère.
Elle est allée dignement dans sa chambre, a décroché son poster d'orang-outang et a commencé à faire ses valises. Ses parents lui ont tout de même suggéré de passer Noël à la maison. Ils lui ont également dit que si elle restait, elle pourrait choisir le prénom du bébé. C'est alors qu'Anastasia a eu l'idée du prénom le plus abominable, le plus calamiteux qui puisse exister. Elle s'est empressée de le noter dans un endroit secret.
Ensuite, elle a ajouté " les bébés " dans la liste des choses qu'elle déteste. Anastasia met très souvent ses listes à jour. C'est nécessaire. Des événements totalement imprévisibles et indépendants de votre volonté peuvent vous faire changer d'avis. Qui aurait cru, par exemple, que des mots comme " les garçons ", " Mme Wesvessel " (la maîtresse), et même " les bébés " puissent un jour être rayés de la liste des choses qu'Anastasia déteste ? [source : decitre.fr]

Ce que j'en pense :

Aux côtés d'Anastasia, nous voilà transportés dans les années 80. Cette jeune fille à l'imagination débordante ne manque pas de répartie, elle réfléchit au monde qui l'entoure avec intelligence et malice et nous emmène la suivre dans ses aventures au quotidien.
Elle a 10 ans dans le premier volume, 12 ans lorsqu'elle revient et treize ans pour le reste de la série. Entourée de son père, professeur d'université et poète, sa mère, travaillant à la maison sur des illustrations d'albums jeunesse et de son petit frère Sam, elle a également un poisson rouge nommé Frank avec qui elle philosophe souvent.

Ces réflexions que l'on se pose dans l'enfance et dont on oublie parfois de se souvenir une fois devenu grand, mélangées à l'humour omniprésent qui déborde de cette jeune fille pétillante rendent cette série de romans absolument indispensables. Une fois lus, on a l'impression qu'une part de nous longtemps oubliée a été retrouvée, et avec elle le monde ne sera jamais plus pareil.

Un tout grand merci à Anastasia Krupnik, aux papiers peints fleuris, à la musique disco et aux meubles en formica.

Du même auteur : Passeuse de rêves, Les Willoughby

Honey Hunt




HONEY HUNT de Miki AIHARA, publié chez Marvel Panini France, collection Panini Manga, 2009-2010.

Si je n'avais que quelques lignes :

Le combat et les émois de Yura, une jeune fille qui veut se dégager de son image de "fille de Stars" pour devenir elle-même une étoile.

Résumé :

Yura Onozuka porte un lourd fardeau : fille d'un grand compositeur et d'une actrice à succès, elle est jalousée de tous et de toutes.
Pourtant, la vie de cette jeune fille ordinaire est bien loin des paillettes ! Ses parents toujours en déplacement pour raisons professionnelles, elle n'a pas pour toute compagnie que ses employés de maison. L'annonce brutale de leur divorce va cependant projeter Yura sous les feux des projecteurs. [source : Ed. Panini]

Ce que j'en pense :

Voilà un manga qui commence en force : l'héroïne surprend sa mère avec le garçon dont elle est amoureuse, et de fil en aiguille, apprend le divorce imminent de ses parents. Ni l'un ni l'autre n'a envie de s'encombrer de la présence de leur fille, trop occupés par leurs carrières respectives.
La douce et calme Yura va donc reprendre sa vie en main, et tenter de s'imposer en se forgeant une place parmi les célébrités. Autour d'elle gravitent des artistes en vogue, bien souvent intéressés par les capacités phénoménales de ses parents, ce qui crée des inquiétudes et des conflits car la jeune fille a l'impression qu'on ne se rapproche d'elle que pour atteindre ses parents. Elle refuse qu'on se serve d'elle de cette manière. Et pourtant, combien de personnes vont-elles la trahir, l'utiliser ? Yura découvrira à ses dépends le monde fascinant et impitoyable du show-business.

Comme à son habitude, Miki Aihara décrit une héroïne aux prises avec un univers dans lequel elle se débat sans avoir beaucoup de marge de manœuvre. Ce n'est pas tant par plaisir de voir ses personnages torturés que pour leur faire comprendre certains aspects de la vie, durs mais nécessaires, que l'auteur les manipule ainsi pour le plus grand plaisir des lecteurs.

Pour ne rien gâcher, il faut avouer que transparaissent également tout au long de la série les sensations de se retrouver en coulisses d'un concert et sur le tournage d'une série... avec un bon nombre de beaux gosses... Ce petit côté "vie privée des stars" est assez rafraichissant.

Je peux affirmer sans détours que j'apprécie tout ce que j'ai lu de cet auteur jusqu'à présent : Hot Gimmick (12 vol.), Le préféré de la prof (2 vol.) et La petite amie du Prince (One shot)... Vivement la suite !

dimanche 16 mai 2010

Un regard par-dessus l'épaule


UNE REGARD PAR-DESSUS L'ÉPAULE de Pierre PAQUET et Tony SANDOVAL, publié chez Paquet, collection Blandice, 2010.
(One Shot).

Si je n'avais que quelques lignes :

Plus qu'une BD... une fable onirique qui décrit comment on peut être dévoré par ses rêves, combien les choses que l'on vit ou que l'on subit nous marquent et nous poursuivent sans que l'on n'ait de prises réelles dessus...

Résumé :

Pepe, de son véritable prénom Pepeto, est un petit garçon de 11 ans doté d'une imagination débordante quand il s'agit de faire des bêtises. Pas plus tard que ce jour, tout en sachant que sa mère n'appréciera pas, il décide d'acheter des fusées pétards qu'il tente de dissimuler dans sa chambre. Mais en passant devant la corniche du mur du salon, il s'aperçoit que la statue qui s'y trouve a bougé. Attiré par ce phénomène incroyable, il suit le petit personnage animé et bascule inexorablement dans une dimension qui l'isole totalement de sa maison. Malgré le découragement qui le gagne, il se décide à trouver coûte que coûte la sortie. Ne serait-ce pas par cette brèche où perce un rai de lumière ? [source : sceneario.com]

Ce que j'en pense :

Cru, troublant, déroutant, onirique et terrifiant.
Graphiquement, le trait de Sandoval, poétique et un brin effrayant, trouve sa place pour perdre le jeune Pepe dans les entrelacs terribles de sa souffrance, de ses doutes et l'emmener d'errances en illusions. Il croise mille souvenirs et expériences qui se font et se défont à son passage.

Comme Alice au pays des merveilles et Monsieur lapin, le jeune garçon suit la trace de cet homme au long manteau qui disparaît de décors en décors et le pousse à s'extraire de ces univers bancals pour retourner à la réalité, si douloureuse soit elle.

J'ai toujours apprécié les œuvres de Sandoval, oniriques et noires, celle-ci ne fait pas exception à la règle.

Marie-Lune
















MARIE-LUNE
de YLLYA et Sylvia DOUYE, publié chez Vents d'Ouest, 2009-2010.

Si je n'avais que quelques lignes (vol. 2) :

Quand la Reine du Shopping et sa meilleure amie se disputent, ça fait chauffer les cartes de crédit... et avec l'arrivée d'un beau gosse, l'ouragan Marie-Lune se déchaîne ! Retrouvez la fille chérie du Roi du PQ dans un second volume plein de rebondissements.

Résumés :

Le volume 1 "Je dépense donc je suis" : Elle est jeune, riche, belle et aime le shopping. Découvrez le crédo et la vie de cette princesse de l'achat.

Le volume 2 "Au secours, j'ai perdu ma meilleure amie !" : Elle est jeune, riche et elle a un gros chagrin d'amitié !

Ce que j'en pense :

Dans un ton similaire à ce qu'on retrouve dans "Le Diable s'habille en Prada" de Lauren Weisberger ou "L'accro du shopping" de Sophie Kinsella, version adolescents et transposé en bande dessinée, une série légère aux graphismes très "mode" dans laquelle les auteurs regorgent d'inventivité quand il s'agit de présenter de nouvelles tenues vestimentaires pour ces demoiselles. Le caractère des protagonistes, le cadre (scolaire et familial) et la colorisation donnent résolument un cachet très jeune à l'ensemble. Quant aux situations et aux gags - car il s'agit évidemment d'une BD humoristique - ils se laissent déguster avec une cuiller en argent sortie tout droit de la bouche de l'héroïne.

Facile à lire, drôle et touchante, cette série donne un certain recul à tous ceux qui sont ou ont été atteints de la fièvre acheteuse...

Lollipop



LOLLIPOP de Ricaco IKETANI, publié chez Delcourt (Akata), collection Sakura, 2008-2010.
(Série en 7 volumes).

Résumé :

Lorsque Madoka apprend que ses parents ont gagné cent millions de yens à la loterie, elle n'en croit pas ses oreilles ! Mais alors qu'elle commence à rêver d'une nouvelle vie de princesse, voilà qu'elle se retrouve à habiter seule dans une petite annexe de la demeure de la famille Asagi... Pour Madoka, une autre vie commence.
Comédie déjantée sur fond d'histoire d'amour. Lollipop s'impose comme un conte délirant des temps modernes. Entre émotions, fous rires et diverses situations incongrues, laissez-vous emporter par les personnages acidulés de ce manga allégé en sucre
! [source : Ed. Delcourt]

Ce que j'en pense :

Il est assez difficile de décrire ce manga et pourtant, je suis indéniablement heureuse d'avoir lu cette histoire.
Je trouve que tout en restant un shôjo pur souche, les héros sont suffisamment maltraités, obligés de trouver comment s'en sortir seuls ou presque, pour que l'on ressente bien leurs errances et leurs doutes.
Graphiquement, on peut affirmer sans détours que l'auteur a créé des personnages excessivement expressifs. Leurs yeux immenses et sombres parlent presque autant que les dialogues qui les encadrent. Finalement, le tout est très vite intégré au décor et on suit avec grand plaisir l'héroïne à travers son aventure.


Un titre à lire quand on a envie de sortir des histoires mièvres trop simples...

samedi 15 mai 2010

Passeuse de rêves


PASSEUSE DE RÊVE de Lois LOWRY, publié à L'Ecole des Loisirs, collection Médium, 2010.

Si je n'avais que quelques lignes :

Une fable douce sur les être qui peuplent nos nuits de songes, en voguant sur les joies et les douleurs de la vie. En une caresse littéraire, Lois Lowry nous livre un tout petit bout de chemin.

Résumé :

Petite est toute nouvelle, mais elle est très douée.
Quand elle effleure de ses doigts translucides le bouton d'un pull, elle capte l'histoire de ce bouton : un pique-nique sur une colline, une nuit d'hiver au coin du feu, et même la fois où on lui a renversé dessus un peu de thé... Bientôt, Petite sera capable de combiner ces fragments d'histoires avec d'autres souvenirs collectés à partir d'une photo, d'une assiette ou d'un tapis afin d'en faire des rêves très doux pour les humains.
Chaque nuit, elle s'entraîne à devenir passeuse de rêves dans la maison où vivent une vieille femme et son chien. Mais la formation s'accélère brutalement lorsque la vieille femme se voit confier par les services sociaux un jeune garçon. Il s'appelle John et il est très en colère. Une colère si profonde que les Saboteurs, maîtres des cauchemars, risquent de le repérer. Petite sera-t-elle suffisamment forte pour leur résister ? [source : decitre.fr]

Ce que j'en pense :

Dans ce joli conte pour enfants s'entrecroisent deux histoires, celle des passeurs de rêves et celle des humains. L'ensemble nous donne une nouvelle vision de nos songes nocturnes, en apportant magie et mystère à nos rêves.

Les passeurs ressemblent à de petites fées protectrices de notre sommeil, veillant à le rendre paisible et réparateur. Quant à l'histoire des humains, elle nous montre la dure réalité de la vie, la colère que provoque un sentiment d'abandon ou comment l'on survit en portant avec soi une grande souffrance. L'auteur présente, comme à son habitude, tout cela de manière très poétique.

J'ai trouvé la lecture un peu facile, au point de m'étonner que le livre soit publié en médium poche et pas dans la collection neuf.
Lois Lowry est l'auteur de la série Anastasia Krupnik et du roman Les Willoughby destinés à un jeune public également, et pour les plus grands, sa trilogie fantastique "Le passeur - L'Elue - Messager", les histoires "La centième chose que j'aime chez toi Caroline" et "Le garçon qui se taisait" sont disponibles en français. Pour que j'en cite autant, forcément, c'est une romancière que j'adore....

The Agency 1 - Le pendentif de Jade


THE AGENCY 1 - Le pendentif de Jade de Y.S. LEE, publié chez Nathan, collection Grand Format, 2010.

Si je n'avais que quelques lignes :

Un très bon polar historique, qui met excellemment bien en scène l'époque victorienne et nous promène de dangers en aventures à travers une toile de mystères si épaisse qu'on se doit de le lire de la première à la dernière page. Premier volume d'une série qui promet d'en captiver plus d'un.

Résumé :

Une Agence d'espionnage exclusivement féminine !
Première mission de Mary Quinn pour "The Agency", institution au service de Sa Majesté : s'infiltrer comme demoiselle de compagnie chez Henri Thorold, soupçonné de trafic d'œuvres d'art.
Mais, dans cette maison où se croisent membres et amis de la famille - dont le troublant James-, elle n'est pas la seule à masquer ses véritables intentions... [source : Ed. Nathan]

Ce que j'en pense :

L'auteur a étudié la littérature et la culture victoriennes, et ça se sent ! Elle a passé du temps à Londres, et tous ces éléments combinés ont donné naissance à ce premier livre dont le titre original "A Spy in the House" (Un espion dans la maison) donne bien plus de pistes sur son contenu que celui de la traduction française.

Une agence de détectives composée exclusivement de femmes, à une époque où les seuls métiers qu'il était correct d'exercer lorsqu'on appartient au sexe faible étaient infirmière, domestique, gouvernante ou professeur... il s'agit là d'une organisation peu commune. Et tant mieux, car ne sont sélectionnées que des personnes hors norme, comme la jeune Mary. Intrépide, curieuse, intelligente et d'une beauté qui transcende celle des standards anglais de l'époque - elle est métissée et possède du sang asiatique -, notre héroïne aspire à l'aventure. Elle nous entraîne parfois malgré elle dans d'abracadabrantes situations dans lesquelles une jeune espionne inexpérimentée aura tôt fait de s'attirer des problèmes...

Y.S. Lee a déjà publié le second livre en anglais et le brouillon du troisième volet a été récemment bouclé... je ne sais pas si j'aurai le courage d'attendre les traductions françaises de ces titres, tant l'ambiance et le style me plaisent.
Le second opus est intitulé "The body at the Tower" (Le cadavre dans la Tour) et le troisième annoncé s'appellerait "The traitor and the Tunnel" (Le traître et le tunnel).

Pour les amateurs du genre, la série de Philip Pullman "Sally Lockhart" (4 volumes) pourra permettre de patienter jusqu'à la sortie du volume 2 de l'Agency...

Trill on Eden



TRILL ON EDEN de Maki FUJITA, publié chez KAZE (Asuka), collection Shôjo, 2009-2010.
(Série en 8 volumes).


Résumé :

Ritsu ne fait qu'accumuler les poisses.
Tout le monde le reconnaît, elle la première... Alors qu'elle fait son entrée au lycée, elle décide de se prendre en main pour changer cet état de fait. Mais elle tombe par hasard sur Eiri Takamura, un garçon très populaire, musicien génial mais profondément égoïste, qui va précipiter sur elle une avalanche de calamités... [source : Ed. Asuka]


Ce que j'en pense :

Un manga sur la musique ? Oui et non.
Une romance en milieu scolaire ? Pas tout à fait...
Alors, pourquoi parler de ce titre qui, à première vue, n'a pas grande originalité et dont les dessins sont d'une effrayante banalité ?

L'auteur peine à mettre en place le cadre de son histoire, on la sent souffrir en scénarisant le transfert de son héroïne en section musique, et le coup de grâce est donné par cette histoire de parrainage entre élèves, avec des sanctions si l'un des deux membres du binôme manque à ses devoirs...
On pourrait prendre l'héroïne, Ritsu, en pitié ou en encore détester Eiri, son "parrain" mais le temps de quelques chapitres et les contours un peu grossiers s'effritent doucement, on sent poindre la volonté de faire tomber les masques, et ça marche ! Une parole blessante mais bien placée, un grand coup de latte si nécessaire, une engueulade bénéfique et paf, les protagonistes s'allègent de leurs tracas existentiels, petit à petit.
Ça doit sembler étrange expliqué comme cela mais qui n'a jamais eu besoin d'un bon coup de pied au derrière pour enfin se décider à agir ?

A partir du volume 3, et plus encore du volume 4, la série gagne vraiment en intensité. De nouveaux personnages sont amenés, les personnages secondaires se déchaînent et tout cela fait basculer l'histoire : situations cocasses, manipulations et autres secrets prolifèrent.

Très différemment, et pourtant dans le même genre, cette série me rappelle le shônen Bienvenue dans la NHK, excepté qu'ici, ce ne sont pas les similitudes entre eux qui exaltent les héros mais plutôt leurs différences...